16 mars 2023
Imaginez : vous rentrez chez vous et découvrez que votre propriétaire est passé pendant votre absence, sans vous prévenir. Intrusion, infraction ou simple maladresse ? Pour un locataire, cette situation peut être choquante, et elle est pourtant strictement encadrée par la loi. Alors, que faire si cela vous arrive ? Quels sont vos droits, et comment les faire valoir ? On vous dit tout.
1. La loi est claire : un logement loué devient un domicile inviolable
Une fois que vous avez signé un bail de location, le logement devient votre résidence. Et qui dit résidence, dit protection par le droit au respect de la vie privée et au domicile.
Article 226-4 du Code pénal : L’introduction dans le domicile d’autrui sans son consentement est un délit passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.
📘 Consulter l’article 226-4 du Code pénal sur Légifrance
✅ Le propriétaire n’a pas le droit :
D’entrer sans votre autorisation, même s’il possède un double des clés.
De pénétrer dans le logement, même pour vérifier son état.
D’entrer en cas d'absence prolongée du locataire.
❌ Il n’existe aucune clause dans un bail qui pourrait annuler ce droit au respect du domicile.
2. Les seules exceptions prévues par la loi
Il existe trois cas très limités où le propriétaire peut intervenir sans votre accord :
🔥 En cas d’urgence absolue :
Dégât des eaux majeur.
Incendie.
Fuite de gaz. ➡️ Même dans ces cas, il devra justifier l’urgence en cas de litige.
🛠 Dans le cadre de travaux obligatoires :
Prévenus au moins 8 jours à l’avance.
Uniquement pendant les jours ouvrables, entre 8h et 19h.
Le locataire peut refuser certaines dates (dans la limite du raisonnable).
🔚 À la fin du bail pour l’état des lieux de sortie :
Doit être programmé à l’avance avec vous.
Toute entrée sans votre accord reste interdite, même à cette étape.
3. Que faire si le propriétaire entre sans autorisation ?
Voici la marche à suivre si votre propriétaire ne respecte pas la loi :
✉️ Étape 1 : L’alerter par écrit
Envoyez un courrier recommandé avec accusé de réception :
Rappelez-lui l’article 226-4 du Code pénal.
Exigez qu’il respecte votre intimité et votre domicile.
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📷 Étape 2 : Documentez les faits
Prenez des photos si vous constatez des traces de passage.
Témoignages de voisins ? Gardez leurs coordonnées.
Notez la date, l’heure, et les éventuelles dégradations.
🏛 Étape 3 : Envisagez une action en justice
Si le comportement se répète :
Plainte au commissariat pour violation de domicile.
Saisine du tribunal judiciaire.
Demande de dommages et intérêts pour préjudice moral.
4. Quels recours pour les locataires victimes ?
En cas d’intrusion injustifiée, vous pouvez :
📩 Porter plainte
C’est un délit pénal, même s’il n’y a pas eu effraction.
💶 Réclamer des dommages et intérêts
Pour stress, inconfort, insécurité ressentie.
En cas de vol ou dégradation, une indemnisation est possible.
🧑⚖️ Saisir le juge pour obtenir une résiliation du bail aux torts du bailleur
Dans les cas extrêmes, un juge peut autoriser la résiliation du bail sans préavis pour vous protéger.
🧷 Consultez vos recours sur le site de l'ANIL (Agence nationale pour l'information sur le logement)
5. Comment se protéger à l’avenir ?
Quelques conseils pour éviter que cela se reproduise :
Changer le barillet si vous avez un doute (mais attention : vous devrez remettre l’original au départ).
Installer une caméra de sonnette pour preuves vidéo.
Demander une attestation écrite du bailleur s’engageant à respecter votre vie privée.
Conclusion
Même s’il est le propriétaire du logement, votre bailleur n’a pas tous les droits. Une fois que vous louez un logement, il devient votre espace privé, protégé par la loi. N’hésitez pas à faire valoir vos droits, à documenter chaque intrusion et à utiliser des outils comme Resiliermonbail.fr pour mettre fin à un bail devenu oppressant.